Le phénomène de recrutement de mule financière touche la Polynésie Française après avoir fait un passage en Nouvelle Calédonie.
De nombreuses entreprises et particuliers du fenua ont reçu des mails les incitant à travailler pour une entreprise internationale cherchant un représentant en Polynésie française.
Derrière ces promesses d'emplois faciles se cache un grand risque : devenir complice du blanchiment d'argent pour des activités criminelles comme le trafic de drogue, le trafic d'êtres humains et la fraude par internet.
Qu’est-ce qu’une mule financière ?
La Police nationale définit une « Mule financière » (« Money Muling » en anglais) comme étant une personne qui transfère des fonds d’origine frauduleuse via différents comptes bancaires, souvent dans différents pays, en prenant une commission au passage. Cette technique frauduleuse consiste à convaincre une personne, généralement en situation précaire, d’accepter de recevoir des transferts d’argent illégaux sur son propre compte bancaire, en échange d’une contrepartie financière (environ 10 % de chaque transaction). Les fraudeurs communiquent à leur « nouveau complice », les coordonnées de la banque où transférer l’argent (dans la plupart des cas, il s’agit d’un transfert Western Union).
Quel sort attend les mules ?
Une mule n’a souvent pas conscience de commettre des faits délictueux et donc d’être punissable. La mule représente en effet un maillon important dans le cadre d’activités criminelles.
En ce sens, elle est passible de poursuites pénales et encourt une amende ou une peine d’emprisonnement. Son compte bancaire peut également être annulé. Il est donc important d'être conscient des dangers.
Ne vous faites pas recruter comme mule financière